Et si l’angoisse n’était pas le signe d’un désordre psychologique, mais que déchiffrée, elle nous livre un chemin de vie, par delà les pensées mortifères qu’elle porte en elle ?
Michel Laroche nous fait découvrir que l’angoisse, bien connue des Pères du désert et des grands ascètes orientaux, n’était absolument pas comprise comme un signe de déséquilibre qu’il fallait soigner. Bien au contraire, elle était pour eux le signe que l’âme se trouvait enfin introduite dans le commencement du « Chemin angoissé du Royaume ». Elle traverse ce chemin de mort à soi-même, qui ne peut donc se vivre sans l’acceptation des angoisses liées à sa propre mort, mais face à une vie nouvelle et une identité nouvelle.
Vie, mort, résurrection constituent la triade de cette expérience spirituelle, à laquelle l’auteur nous initie, pas à pas, avec l’enseignement des Pères du désert. « Ne cherchons plus, ni à culpabiliser notre angoisse, ni à la considérer comme une maladie, mais à comprendre que notre nouvelle identité, comme une femme qui attend un enfant, connaît l’angoisse et les douleurs de l’enfantement, espère que nous lui donnions enfin naissance. »
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