Le judaïsme n’a pas vocation à faire du prosélytisme. Et pour cause, il n’est pas seulement une religion. Il est bien plutôt une identité fondée sur l’appartenance à une terre – celle d’Israël –,un peuple – les Hébreux devenus juifs –, et une Loi – celle de la Torah donnée par Dieu à Moïse.
Voilà pourquoi il est si difficile de parler de « conversion au judaïsme » et que le terme d’« alliance » est beaucoup plus juste.
Faire alliance au peuple d’Israël, à sa Loi et à la terre du peuple juif, c’est bien ce que font des hommes et des femmes chaque année en France comme ailleurs. Pour beaucoup, c’est là un retour à des origines et une lignée perdues. Pour tous, c’est un engament intime et profond et indéfectible. Pour tous, c’est aussi un cheminement spirituel souvent ardu, fait d’études et d’abnégation. Un effort spirituel qui doit les mener à vivre cette alliance nouvelle en face-à-face avec le Dieu d’Israël.
Stéphane Babey fait partie de ces hommes qui ont fait ce choix et ont accompli ce cheminement spirituel. Né d’un père juif algérien qu’il n’a pas connu, mais, depuis toujours imprégné de cette identité, il a décidé de s’engager sur ce chemin du judaïsme.
C’est donc bien plus qu’une conversion qu’il nous raconte à travers ce livre mais bel et bien un véritable itinéraire juif. Un itinéraire qui part d’un exil spirituel et qui mène à l’unité de l’être.