« Soldats, du haut de ces pyramides quarante siècles vous contemplent. »
Le Désert sans la gloire raconte l’épopée égyptienne de l’Armée d’Orient vue par le jeune Hamid, enlevé adolescent dans la montagne circassienne, devenu après bien des péripéties, Muhammad al Mûrad,
kachef , seigneur mamelouk de l’Égypte du XVIIIe siècle.
Dans le déroulement de l’histoire, l’Expédition d’Égypte se situe à la fin du XVIIIe siècle. À cette période, les régions côtières de l’Afrique du Nord font partie de l’Empire ottoman. L’Égypte était l’un de ses vassaux. Les Mamelouks administraient librement le pays et s’acquittaient d’un tribut en retour.
Dès la fin du règne de Soliman le Magnifique, la puissance turque commence à perdre de sa superbe. Le pouvoir ottoman faiblit inexorablement. Le débarquement des troupes françaises s’est fait, au meilleur moment, le 1er juillet 1798. Quarante mille hommes environ, militaires et scientifiques compris, auxquels il fallait rajouter les chevaux et le matériel, ont débarqué sur la plage, à quelques lieues d’Alexandrie, dans la hanse de Marabout. En seulement une vingtaine de jours, l’Armée d’Orient s’empara de la partie basse de l’Égypte, celle qui va du Delta du Nil jusqu’au Caire. Le 21 juillet, la bataille, dite des Pyramides, scella l’avenir du pouvoir mamelouk.
“J’avais en tête, suite à la lecture d’une pièce de Stephan Zweig, Caprice de Bonaparte, de réécrire la vie de Bellillote. Seulement voilà ! Guy Breton était passé là. En creusant un peu, j’ai changé de projet, l’idée m’est venue de raconter l’Expédition d’Égypte autrement, c’est-à-dire du point de vue des Égyptiens. J’ai raconté de bout en bout le parcours de l’Armée d’Orient sous l’angle d’un Mamelouk, de trois fantassins et du général Bonaparte”.