Depuis plus d'un demi-siècle, Pierre Santini, acteur franco-italien, se donne sur les planches de France avec passion, accomplit avec bonheur son métier de comédien, d'homme de théâtre, sans se mêler du star-system.
Cyrano et Figaro sont les deux rôles qu'il a le plus aimés. Mais il y a aussi des personnages comme Henry VIII ou Gaston Dominici. Et des centaines d'autres.
Héritier d'une culture conjuguant l'Italie de son père, artiste peintre, et de sa mère française, il est formé à la fin des années 50 à l'école Charles Dullin par Wilson, Vilar, Darras. Il est plongé dans le grand bain en 1959 dans Crapaud-buffle d'Armand Gatti, mis en scène par Jean Vilar. Puis il devient un acteur clé au TNP, à Paris et à Villeurbanne. Il est au cœur de l'aventure du théâtre populaire décentralisé, un « transhumant », travaillant avec d'autres grands metteurs en scène : Gabriel Garran, à Aubervilliers, Rétoré, au TEP.
Parallèlement, il s'affirme comme une vedette du petit écran dans des séries très populaires des années 60, 70 et 80: Seule à Paris, l'Homme de Picardie, François Gaillard, les Cinq dernières minutes. Il s'affiche aussi au cinéma.
Pierre Santini ne s'arrête jamais. Il dirige deux théâtres, celui des Boucles de la Marne et de Mouffetard, crée ses propres compagnies. Il chante Paolo Conte.
C'est un comédien engagé, toujours à gauche, qui représente les acteurs, en mai 68 et pour défendre la profession déchirée, malmenée, les beaux textes, le théâtre accessible à tous. Il a présidé les premiers « Molière » pendant deux. Il refuse un théâtre soumis au diktat de l'argent. Il préside aussi « Cultures du coeur » et l’Union des artistes.
Sa vie est émaillée de fabuleuses rencontres.