En ce mois de novembre 1850, naît à Santiago de Cuba un solide bébé, fils de Federico Crombet, le maître d'origine française de la plantation de café La Turbia et de Colombina, une magnifique esclave noire.
Ainsi commence l'odyssée de Flor Crombet. Il est intelligent, parle couramment le français qu'il a appris en lisant Victor Hugo et les livres d'histoire de la Révolution française. Cavalier émérite, redoutable dans les duels, il manie la machette avec dextérité. Il a la peau mate et des yeux verts, sa mère adoptive l’appelle Flor parce qu'il est beau, dit-elle, comme une fleur.
Peu de femmes lui résistent. L'adolescent s'identifie aux héros de l'An II et fait siennes les valeurs républicaines. Il rêve de liberté pour son île colonisée par les Espagnols et s'engage dès le début de la lutte pour l'Indépendance de Cuba.
Avec des camarades franco-cubains comme lui et des esclaves qu'ils ont libérés, il fonde une petite compagnie La Francecita qui s’illustre par ses exploits légendaires. Flor, un destin hors du commun, celui que, Cespedes, le président de la République en arme appelle El francecito cubano (le petit français cubain), va jouer avec panache un rôle de premier plan dans la lutte.
En suivant ce héros romantique sur le chemin périlleux de l'Indépendance de Cuba, le lecteur découvrira un pan du passé de la grande île qui éclaire son présent.