Gaza au carrefour de l'histoire

GAZA AU CARREFOUR DE L’HISTOIRE

AUTEUR

Un essai de Gerald Butt
Traduit par Christophe Oberlin

Gerald Butt est rédacteur en chef du magazine Middle East International basé à Chypre. Il est correspondant régulier de la BBC Middle East et a couvert le conflit libanais et palestinien de la première Intifada. Il a été récompensé en 1986 pour sa couverture des événements de la guerre libanaise en 1986.

Christophe Oberlin est chirurgien des hôpitaux et professeur à la Faculté Denis Diderot à Paris, il enseigne l’anatomie, la chirurgie de la main et la microchirurgie en France et à l’étranger. Parallèlement à son travail hospitalier et universitaire, il participe depuis trente ans à des activités de chirurgie humanitaire et d’enseignement en Afrique sub-saharienne, notamment dans le domaine de la chirurgie de la lèpre, au Maghreb et en Asie. Depuis 2001, il dirige régulièrement des missions chirurgicales en Palestine, particulièrement dans la bande de Gaza où il a effectué près d’une trentaine de séjours.

FICHE TECHNIQUE

Format 140 x 220mm
288 pages
EAN : 9782362430152

Prix public : 20€
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TAGS
#gaza, #palestine, #proche-orient, #méditerranée, #hittites, #philistins


Sait-on assez que les Hittites d’Anatolie apportent à Gaza la technologie du fer qui permettra aux Philistins de tailler des croupières au peuple hébreu ? Ces fameux Philistins qui ont donné leur nom à la Palestine.
 
Et que dire des Grecs conduits par Alexandre, lequel prit Tyr au prix d’un terrible massacre ? Et des Romains et des Byzantins, et de la conquête arabe contée notamment par Ibn Khaldoun ? Et des croisades, et de Saladin ? Et des Turcs, des Mongols, et des Ottomans qui prirent Gaza pour quatre siècles ? Et de Napoléon qui faillit être tué à Khan Younès en 1799 ?
 
« Il n’y a pas si longtemps », écrivait Sartre en 1961, « la terre comptait deux milliards d’habitants, soit cinq cents millions d’indigènes ». Osons espérer que les temps ont changé ? Gaza a droit à l’Histoire.
 
Remuant, étonnant, batailleur : tel est ce livre. Christophe Oberlin a voulu le traduire en dépit de son travail harassant de chirurgien réparateur, tellement il est amoureux de Gaza.
« Bagdad, 27 juin 2007.

“ Sir, vous n’irez pas au-delà sans votre gilet pare-balles ”. Le ton du colonel Boylan à l’égard de son supérieur, est poli, mais ferme. Le général Petraeus lui jette un regard surpris.

“ All right, all right ! I’ll put it on ” (soit, je le mets !) lui répond-il, en enfilant le lourd gilet à contrecoeur.

Au-delà, c’est Khadamiya, un quartier situé au nord-ouest de Bagdad avec au centre un mausolée tenu par des extrémistes. Ici c’est chiite à 100%. Façonnée dans le sang par un an de guerre civile, Bagdad ne compte déjà plus de quartiers où les deux variantes de l’Islam cohabitent. Seulement quelques enclaves sunnites subsistent, toutes contrôlées par des fanatiques proches d’Al Qaïda »…

Un beau jour dans la vallée du Tigre retrace la vie d’un des généraux américains les plus innovants. David Petraeus a permis aux États-Unis de sortir du bourbier irakien et, dans une moindre mesure, de redresser la situation en Afghanistan. Il est aujourd’hui patron de la CIA. Onze ans après le 11 septembre, la stratégie qu’il a mise en place a affaibli considérablement la nébuleuse terroriste d’Al-Qaïda, grâce notamment à l’usage des drones mais surtout à une façon de comprendre l’ennemi pour mieux le combattre. David Petraeus est l’architecte des guerres modernes.

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Gaza, parfois appelée en anglais Gaza City pour la distinguer de la bande de Gaza qui désigne la région dans son ensemble) est la ville qui donne son nom à ce territoire longiligne appelé « bande de Gaza ». Le terme Gaza city en français est un abus de langage pour la ville de Gaza. Après avoir été mise sous l'autorité civile et militaire de l'Autorité palestinienne dès l'application des accords de Jéricho et Gaza de 1994 avec Israël, elle est depuis juin 2007 la ville la plus importante sous l'autorité du Hamas.
La ville de Gaza compte près de 700 000 habitants1 tandis que la population totale de la bande de Gaza dépasse 2 000 000 personnes, dont environ un tiers vit dans des camps de réfugiés palestiniens, un autre tiers étant constitué des réfugiés vivant en dehors des camps. Ses habitants s'appellent les « Gazaouis ».
Une particularité est qu'environ 60 % de la population de la ville serait constituée de personnes âgées de moins de 18 ans.

La première référence à la ville de Gaza remonte au règne de Thoutmôsis III. La ville est également citée dans les lettres d'Amarna. Son intérêt principal réside dans sa position stratégique sur la route côtière reliant l'Égypte et la Syrie. C'est alors un marché important et un poste avancé égyptien faisant partie du « Chemin d'Horus » (série de forteresses réparties entre Tcharou et Gaza). Dans les années -1190, les Philistins, un des peuples de la mer (originaires de Crète selon une tradition biblique)9 s'installent sur la côte sud cananéenne (de Gaza à Jaffa), après avoir attaqué l'Égypte. Les Philistins laisseront leur nom bien plus tard à l'ensemble du territoire, que les Romains appelleront « Palestine ».
La ville philistine était murée d'environ 80 ha, construite sur une colline à environ 45 m au-dessus du niveau de la mer, à environ 2,4 km de la mer Méditerranée. Gaza est mentionnée dans la Bible comme l'une des villes principales des Philistins en guerre contre Israël : c'est là que Samson est capturé et qu'il meurt en faisant s'écrouler un temple philistin.
En 525 av. J.-C., la cité est conquise par Cambyse II, grand roi achéménide de l'empire perse, pour servir de tête de pont à toutes ses campagnes vers l'Égypte.
La ville est prise en 332 av. J.-C. par Alexandre le Grand à l'issue d'un siège. Les habitants sont massacrés ou réduits en esclavage.
En 145 av. J.-C., Gaza est conquise par Jonathan Maccabée, frère de Juda Maccabée et fondateur de la dynastie judéenne des Hasmonéens.
La ville est considérée comme le lieu où serait mort Hachim ibn Abd Manaf, l'arrière-grand-père de Mahomet au cours d'une expédition commerciale, d'où le nom classique de « Gaza de Hashem ».

La conquête de Gaza par les Arabes intervint très tôt, sans doute en 634. Elle n'est pas évoquée par les sources arabes mais l'est par les sources byzantines: la population civile dut payer tribut aux Arabes et la garnison, constituée de 60 soldats, fut emprisonnée et mise à mort quelque temps plus tard. Sous les Omeyyades une garnison militaire et un atelier monétaire furent implantés en ville. L'islamisation de la cité fut progressive: c'est là que naquit l'imam al-Chafii (fondateur de l'école de jurisprudence chafiite), mais ce n'est pas là qu'il vécut et enseigna.
La cité fit peu parler d'elle jusqu'au XIIe siècle et, au moment de la Croisade, elle avait beaucoup décliné. Elle était en ruines et peut-être désertée quand les Croisés vinrent en 1149 réoccuper le site et y construire un château-fort dans la partie la plus élevée. Ce château fut confié à la garde des Templiers. Au sud du château se développa la ville franque avec une grande église gothique qui est aujourd'hui la grande mosquée de Gaza. Une autre église, plus petite, est toujours aujourd'hui l'église orthodoxe Saint Porphyre. Tenue par les Templiers, apparemment prospère si l'on en juge par la qualité de sa grande église, Gaza constitua l'avant-poste du Royaume Latin de Jérusalem face à l'Égypte. Les sources franques la nomment Gazara, et en ancien français Gadres. Elle ne constituait pas un lieu de pèlerinage, et sa renommée en France ne venait que d'une chanson de geste composée vers 1170, Li Fuerre de Gadres (le sac de Gaza), évoquant la prise de la ville par Alexandre le Grand.

À la fin de 1170, Saladin s'empara de la ville basse mais échoua à prendre le château. Ce n'est qu'en 1187, au lendemain de la bataille de Hattin, qu'il obtint l'évacuation de Gaza par les Templiers et la remise des forteresses de Gaza et de Darom (Deyr el-Balah, au sud de Gaza). Le roi d'Angleterre Richard Cœur de Lion reprit Darom et Gaza en 1192, mais négocia ensuite avec Saladin l'abandon de ces positions trop exposées, qu'il fit évacuer après en avoir détruit les fortifications.
En 1239, un retour offensif des Francs fut brisé à Beyt Hanun, bourgade du nord de Gaza dont la mosquée abrite les tombes des musulmans qui furent tués au cours de cette bataille. En 1244 eut lieu à Hirbiyyah (en latin Furbia, en français la Forbie) une bataille bien plus importante opposant une coalition égypto-khowarizmienne et une coalition syro-franque : le roi al-Salih Ismail de Damas avait promis aux Templiers de leur restituer Gaza en cas de victoire, mais ils furent défaits. Gaza demeura au pouvoir des Ayyoubides d'Égypte, puis de Syrie, jusqu'en 1260 où la ville fut occupée un temps par les Mongols avant d'être reprise par le chef mamelouk Baybars.
L'époque des Mamelouks (fin XIIIe - début XVIe siècle) fut pour Gaza une période prospère de renaissance, malgré des crises.
(source :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gaza)

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