Millionnaire en disque et en dollars à tout juste dix-neuf ans, Harvey Phillip Spector a prouvé au monde qu’on pouvait porter des talonnettes et chausser les perruques les plus extravagantes et être un génie. Comme quoi…
Sorcier du son, magicien de la chambre d’écho, il a profondément marqué un demi-siècle de musique populaire en produisant les plus grands, d’Ike et Tina Turner aux Ramones en passant par les Ronettes, Leonard Cohen, The Righteous Brothers ou… Céline Dion ! Il parvint même à concrétiser son fantasme le plus fou : faire partie des prétendants au titre fort convoité de ‘‘Cinquième Beatles’’.
Mais le génial producteur était un génie paranoïaque rongé par la mort de ses proches, un tyran domestique et égocentrique qui jamais ne parvient à s’échapper de ses années de gloire. De fait, c’est moins dans les pages ‘‘Culture’’ qu’à la rubrique ‘‘Faits divers’’qu’on a eu de ses nouvelles ces vingt dernières années.
Des nouvelles, en voici et des fraîches : la fin de Phil Spector n’est pas celle qu’on a pu lire dans les gazettes.
François Julien a rêvé cette saga.
Il n’a pas eu beaucoup d’efforts à fournir, le pire comme le meilleur étaient déjà écrits.