Un essai de Jacques-Marie Bourget Photographies de Marc Simon Préface d’Alain Louyot (Prix Albert Londres)
ÉPUISÉ
Jacques-Marie Bourget, grand reporter, a travaillé pour les plus grands titres de la presse française. En 1986 il a obtenu le prix Scoop pour avoir révélé l’affaire Greenpeace. En 2000 à Ramallah, il a été très grièvement blessé par une balle israélienne.
Marc Simon, profond admirateur de la philosophie et du travail de Gilles Caron, a lui aussi discrètement contribué à la naissance du photojournalisme à la française. Après avoir collaboré avec les plus grandes agences, il a dirigé le service photos de VSD.
Alain Louyot est ancien grand reporter auPointet rédacteur en chef « Monde » àL’ Express. Lauréat et membre du jury du prix de journalisme Albert Londres.
FICHE TECHNIQUE
Format 145 x 190mm 152 pages 40 photographies en N&B EAN : 978236760007 Prix public : 20€
Le massacre de Sabra et Chatila, commis contre des réfugiés palestiniens dans deux camps de Beyrouth, est une monstruosité de l’Histoire. Une barbarie jamais étudiée, analysée comme la gravité l’exige.
Trente ans après ce génocide, scandaleusement jamais jugé, il n’est pas trop tard pour découvrir sa réalité. Au second jour le la tuerie, le 17 septembre 1982, puis le lendemain à l’aube, deux journalistes, Jacques-Marie Bourget et Marc Simon étaient là, seuls au milieu de l’enfer.
Pendant trente ans personne ne leur a donné la parole pour qu’ils révèlent ce qu’ils ont vu. Et appris au cours de leur enquête qui a suivi qui apporte des pièces capitales. Aujourd’hui, l’existence de ce livre leur permet de révéler les faits dont ils ont été les témoins, d’évoquer les difficultés et vicissitudes du métier de journaliste, puisque ce récit qui prend la forme d’un carnet de reportage.
Sur le terrain ils ont découvert l’entière collaboration entre les milices chrétiennes libanaises et le gouvernement israélien. Entre Ariel Sharon, attaché à liquider les palestiniens, et Bachir Gemayel désigné comme ami et supplétif de Tsahal. Sharon pressant les phalangistes de « nettoyer » des camps présentés comme des « repères du terrorisme ». Un argument naissant qui aura la vie dure et longue : « liquider le terrorisme est aujourd’hui l’argument ordinaire utilisé pour humilier le monde arabe.
À Beyrouth le 22 septembre, six jours après le début du premier massacre, les deux auteurs de ce livre ont vu l’armée française sciemment favoriser une seconde tuerie. Elle a ouvert les portes des camps à des miliciens chrétiens pas encore repus de sang. On lira qu’alerté par le truchement de Régis Debray, le gouvernement de François Mitterrand n’a pas bronché à l’annonce de cette nouvelle barbarie.
Le massacre de Sabra et Chatila a été perpétré du 16 au 18 septembre 1982 envers des Palestiniens du quartier de Sabra et du camp de réfugiés palestiniens de Chatila situés à Beyrouth-Ouest par les milices chrétiennes des Phalangistes lors de la guerre civile libanaise et l'intervention israélienne au Liban. Selon les estimations, le massacre fit entre 460 et 3 500 victimes.
Les milices chrétiennes des Phalangistes lancent leurs opérations dans les zones occupées de l'armée israélienne, visant à combattre à Sabra et de Chatila les combattants palestiniens de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). Elles y pénétrèrent sans résistance et y commirent le massacre de la population civile durant approximativement 38 heures. Le massacre est justifié par une vengeance de l'assassinat de leur dirigeant, le président libanais Bachir Gemayel quelques jours plus tôt.
Le massacre s'inscrit dans un cycle de violence entre les chrétiens et les musulmans depuis 1976. La famille et la fiancée d'Hobeika avait été tuées par des miliciens palestiniens et leurs alliés libanais durant le massacre de Damour en 1976 (lui même en représailles du massacre de Karantina). Hobeika fut par la suite un parlementaire et obtient des fonctions ministérielles10. Entre 300 et 400 miliciens de diverses factions ont pris part au massacre.
Une commission d'enquête, la Commission Kahane, fut chargée par le gouvernement israélien d'enquêter sur le massacre. Elle conclut à la responsabilité directe des Phalangistes et à la responsabilité indirecte de plusieurs dirigeants israéliens lors de la conduite de cette opération, parce qu'ils n'avaient pas suffisamment tenu compte du risque d'un massacre et tenté de le prévenir. En 1982, une Commission indépendante menée par Sean McBride considère qu'en tant que puissance occupante, Israël porte une responsabilité quant aux violences. (source :https://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_de_Sabra_et_Chatila)
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